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Educ, et nous ...

Educ, et nous ...
  • Educ,et nous est un blog qui a pour but de faire découvrir des facettes du métier d'éducateur spécialisé à certains, et à partager leur vécu et expériences dans le métier pour d'autres, partager l'actualité éducative ...
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20 juin 2014

Projet éducatif relatif aux média mis en place avec des personnes âgées en maison de repos

                                                                               

 

Lors de mon premier stage en maison de repos, j'ai eu l'occasion de mettre en place des ateliers informatiques avec les bénéficiaires.

J'ai en effet repéré les résidents les plus autonome à ce sujet, ainsi que ceux qui n'avaient pas de problème de lecture afin de pouvoir se lire sur l'écrant ainsi que sur le clavier.

Par groupe de 2-3 bénéficiaires, je me charge de la créaticon d'adresse mail qui seront affichées par la suite sur le tableau de l'entrée de la résidence afin que les familles concernées puissent en prendre note. J'ai tout de même préparé une petite carte style "carte de visite" à remettre aux familles afin de retrouver leurs parents ou grands-parents sur la toile.

Cette activité s'est bien entendu pratiquée à plusieures reprises, afin de fournir un apprentissage concret étant donné que l'informatique est un domaine souvent totalement inconnu pour les personnes âgées. Je me chargais d'allumer l'ordinateur ainsi que d'ouvrir les pages internet afin que les bénéficiaires se retrouvent directement face à leur boîte mails, de façon à créer un message ou consulter ceux ou celui reçu par leurs proches.

J'ai donc de la sorte appris aux bénéficiaires à utiliser le clavier lors de la composition d'un message et je vous prie de croire que c'est loin d'être de tout repos. Ce domaine est tellement inconnu pour eux que la moindre manipulation demande énormément d'explication et de détails.

Mon but lors de cet atelier était tout d'abord de permettre aux personnes en manque de leur famille de pouvoir communiquer avec eux.

Les personnes âgées se plaignent trop souvent à mon goût que lorsqu'elle sont placées en maison de repos, leurs petits enfants les oublient un peu ...

Cette manière de communiquer pour les personnes âgées était loin de leur inspirer confiance au départ .... " Et si le message n'arrive pas m'fille ? " " Quand est-ce que je vais savoir qu'elle a bien reçu le message ? " " Il faut que je téléphone à ma fille afin qu'elle allume son ordinateur , sinon elle ne recevra jamais mon message et ma photo ! " ....

Il a bien fallu qu'ils surmontent ça, et s'y mettre. C'est tout d'abord en leur faisant ecrire un e-mail en présentant leurs voeux pour l'année 2014 que mes vieillards ont fait leurs premiers pas sur la toile. Ensuite s'est ajouté au texte , l'ajout des photos prises lors de la venue de Saint-Nicolas et les petits enfants des résidents, ... Les bénéficiaires étaient ravis lorsqu'ils voyaient que leurs correspondant répondaient à leur message, de voir que certains recevaient des e-mail de leurs petits enfants tous les jours presque ... ! 

Ils étaient ravis et moi aussi ! Mon projet avait été mis en place et en plus il avait parfaitement fonctionné. L'équipe éducative m'avait félicité pour cet atelier qui prennait place presque tous les matins durant une quinzaine de minutes avec deux ou trois résidents.

 

J'ai pris énormément de plaisir à mettre en place cet atelier, qui, en vue des résultats, a très bien fonctionné. Je le conseille aux futurs stagiaires en maison de repos ! Vous ne ferez qu'attirer les félicitations qui, selon moi, ont grande important lors d'un stage.

 

                                                                                         

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19 juin 2014

Faites travailler le toucher et la psychomotricité chez les personnes âgées

Chers internautes; 

Voici une activité préparée par mes soins à mettre en place en maison de repos. 

J'attends de vous dans cet article de me faire part de vos réactions en ce qui concerne cette activités basée sur la psychomotricité et l'usage des sens (toucher) ainsi qu'éventuellement la réaction des bénéficiaires. 

 

 

 

 

Activité  – Développement/ Entretien corporel
Parcours pieds nu

Vous marchez sur des tapis à bulles, sur des tapis à plume, … Vos pieds en percevront les moindres détails et sensations

Objectif : Favoriser l’éveil des sens, la curiosité et l’imaginaire. Solliciter l’équilibre et la motricité. Travailler les réflexes d’adaptation posturale, diminuer la peur de tomber et découvrir à nouveau le plaisir de marcher. La confiance en soi et l’accomplissement sont donc de mise mais également les besoins somato-psychique, c'est-à-dire savoir faire preuve d’habiletés psychomotrices (savoir se mouvoir et adopter la posture ou la gestualité adaptée)
Public : Personnes âgées valides ou semi-valides et éventuellement. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et Alzheimer peuvent également y participer, cependant, évaluer avec l’éducatrice accompagnante les capacités de chacun avant le déroulement de cette activité.
Pertinence : Je pense que cette activité peut procurer beaucoup de bien aux personnes qui y participe. Dans un premier temps, les personnes âgées sont souvent victimes de chutes, j’espère que grâce à cette activité certains d’entre eux parviendront à reprendre confiance en eux. Celle-ci est je pense agréable et cela permet de participer en groupe afin de pouvoir également créer des liens.
Rapport avec le projet éducatif de l’institution: Rendre la vie en communauté chaleureuse et familiale, répondre aux besoins et habitudes du résident. La maison de repos dispose également d’un espace Snoezelen (espace où l’on utilise les sens pour mener à la relaxation). Au vu du contenu de cette activité, je pense qu’elle est en accord avec le projet éducatif.

Consigne(s) donnée(s) : Le parcours se fait chacun son tour, jamais sans l’aide d’un éducateur.
Nombre de personnes concernées : Petit groupe de 5-6 personnes afin de toujours pouvoir garder un œil sur les bénéficiaires et participer pleinement à cette activité avec eux.
Connaissances préalables : Etre capable de tenir debout, de faire quelques pas seul et de comprendre les consignes. Pour ceux qui ont des difficultés au niveau de la marche, ce n’est pas un problème. L’éducatrice et moi-même seront présentes pour aider chaque participant à parcourir cette activité avec le plus grand des plaisirs.
Motivation(s) utilisée(s) pour toucher les bénéficiaires : Premièrement, je pense que ce parcours va réveiller la curiosité de bon nombre de bénéficiaires. J’ai choisi des objets intrigants tel que ; tapis à poil, bassine d’eau chaude, papier à bulles, bassine remplie de pailles, laine, feuilles d’arbre … sur lesquels ils marcheront et je pense que cela motivera également mon public de participer à une activité intrigante.
Durée : Pas de durée bien définie. Faire passer une ou 2 fois (en fonction des capacités de chacun) chaque personne qui y participe.
Budget : très peu couteux étant donné que cela n’est que de la récupération.
Ressources humaines et rôle de chacun dans l’activité : Mon rôle dans cette activité sera de veiller à ce que chacun suive celle-ci à son plein avantage. C'est-à-dire qu’il participe à son rythme, sans forcer, … Je veillerai également à épauler chaque participant présentant une/des difficulté(s) en lui tenant les bras et/ou les mains pour parcourir de façon agréable cette activité.
Ressources matérielles et local : Matériel de récupération (bassines, tapis, feuilles d’arbres que certains résidents iront ramasser dans le jardin de la résidence, des pailles …)
Précautions prises : Veiller à ce que le public participant soit capable de répondre à un minimum de consignes. Faire attention aux déplacements de chacun et rester proche d’elle afin d’éviter les chutes étant donné que l’activité se déroule à pied nu et que les risque de glissement sont augmentés.
Je veillerai également à ce que le parcours se déroule le long d’un mur afin qu’ils puissent s’en aider en cas de déséquilibre.
Plan B en cas de naufrage : Si cette activité n’éveille aucune motivation chez le public ciblé, je me redirigerai, comme j’ai pu en discuter avec l’éducatrice, vers un jeu de carte ou une activité bricolage qui selon elle fait souvent plaisir à bon nombre d’entre eux.

19 juin 2014

La maltraitance

9782350760957  Avant d'effectuer mon stage en maison de repos, je me suis domumentée ,principalement sur la maltraitance en maison de repos. 

J'ai été très touchée par cet ouvrage, qui m'a fait prendre conscience de la réalité dans certaines maisons de repos. Ce livre m'a donné de nombreuses fois les larmes aux yeux. Certaines personnes ne se rendent pas comptent que certains gestes inadaptés sont très vite considérés comme de la maltraitance. 

Je conseille vivement ce livre à tous les futurs éducateurs, tout en sachant que cette maltraitance ne s'applique pas qu'à la personne âgée bien entendu.

 

Voici les parties du livre que j'ai repris afin de mettre en avant les passages qui m'ont le plus interpellés. 

 

‘’Maman, est-ce que ta chambre te plaît ? ‘’ De William Réjault. Ce livre aura été pour moi très enrichissant et m’a fait prendre conscience de la réalité de la vie en maison de repos.

William Réjault est infirmier dans une belle maison de retraite, renommée au cœur de Paris. Un matin d’hivers, en plein travail, il a été victime d’une intoxication au monoxyde de carbone. Selon lui, on ne peut pas parler d’accident. Il aurait simplement failli mourir parce que le groupe qui l’employait été prêt à tout pour faire des économies. Même à risquer la vie de son personnel. Même à sacrifier les personnes âgées qui le font vivre. Même à laisser une place à la maltraitance pour gagner 10 euros. Il travaille pourtant dans une des maisons de retraite les plus chères de Paris, parmi les premières dans les classements.
En France, la maltraitance est devenue le quotidien de bon nombre d’institutions pour personnes âgées. Manque d’effectifs, manque de moyens, les raisons sont innombrables, mais elles nous ramènent toutes à une seule question : quelle place réserve-t-on à la vieillesse dans notre société et dans nos propres vies ? 
Dans ce livre, l’auteur a fait le point sur pas mal de choses qui se passent en maison de repos, cependant c’est la maltraitance qui est le plus décrite.
Voici lesquels :
-Les incidents qu’il a rencontrés en maison de repos
-La maltraitance des personnes âgées
-« Comment tuer un vieux ? »
-La manière de parler
-L’acharnement thérapeutique
-Les activités inadéquates
-Les problèmes avec la direction
-Les familles maltraitantes
-Les patients odieux
-Ce qui rend les patients difficiles à vivre
-La vie à huis clos/ sentiment d’abandon
-Le nombre de personnes âgées est en constante augmentation
-Le nombre de soignants et les formations inadaptées
-Locaux inadéquats
-Budget
-Le temps consacré aux patients / Les effectifs
-Les horaires
-…
La population rencontrée dans ce livre, est bien entendu les personnes âgées.
En ce qui concerne leur santé personnelle, dans ce livre, pas mal de cas sont rencontrés.
Les personnes âgées peuvent être victime de plusieurs choses telles que ; perte de mémoire, problèmes de mobilités, équilibre, dextérité, arthrose, …

Les incidents rencontrés en maison de repos par William. R
William travaillait dans une maison de repos située à Paris, en France. Suite à un manque de personnel, il a été amené à réaliser des tâches qui n’était pas de son ressort.
Un matin il a dû allumer la chaudière, celle-ci s’était éteinte, il n’avait donc plus d’eau chaude ni de chauffage dans l’établissement. C’était l’hiver dehors, il faisait un froid glacial.
Son collègue le prévient qu’il a averti la direction très tôt le matin mais rien n’avait changé. La chaudière était éteinte, il fallait la rallumer afin qu’il fasse plus chaud et que les toilettes puissent être faites à l’eau chaude. Le soucis était que personne n’en était capable, personne ne pouvait rallumer cette chaudière….
Il est donc décidé de laver les personnes âgées au gant, façon petite toilette de chat comme au bon vieux temps.
Quarante chambres, … Il fait vraiment froid dans les étages. L’infirmier pris par sa bonne conscience, hésite, se tâte en se disant qu’il pourrait lui-même la rallumer cette chaudière, mais que ceci n’est pas son boulot. Que cette tâche serait encore une chose qui ne fait pas parti de son registre. Que le manque de personnel et de personnes qui entretiennent le bâtiment se fait de plus en plus ressentir.
Tous les dimanches William travaille seul, son seuil de patience arrive à son maximum… Une fois c’est l’ascenseur qui ne marche plus, une autre c’est le chauffage, la semaine d’après le four lâche, et puis c’est au tour du lave-vaisselle. Une semaine à manger dans des assiettes en carton, à boire dans des gobelets en plastique … Ca en fait trop. Il décide donc de rallumer la chaudière lui-même, une fois de plus gérer quelque chose qui n’est pas de son ressort et à laquelle il n’y comprend rien. Après quelques galères, William parvient à la rallumer.
Cependant, l’infirmier est victime d’un mal de tête épouvantable depuis le matin …. L’alarme incendie se met à retentir, aucun doute c’est dans la chaufferie que ça déconne… La pièce dans laquelle se trouve la chaudière avait atteint une température incroyable … La fournaise !
Les pompiers arrivent assez rapidement afin d’éviter l’intoxication au gaz ….
Ce problème a été réglé dans les plus bref délais, … Cependant ce qu’un problème parmi d’autres.
Des contrats inadaptés leur sont proposés, ect …
William a démissionné quelques temps après ceci, et c’est suite à tout cela qu’il a décidé de partager sa vision de la maison de repos avec le public.

La maltraitance des personnes âgées
J’ai été très touchée par ce sujet. J’étais loin d’imaginer que la maltraitance des personnes âgées pouvait être vue de cette manière.

William a beaucoup d’amour pour les personnes âgées, la maltraitance rencontrée l’a beaucoup touché, il a même mis fin à sa carrière.
La maltraitance concerne les actes bénins du personnel soignant.
En 1992, le conseil de l’Europe a tenté de classer la maltraitance par typologie des actes :
Violences physiques : coups, brûlures, ligotages, soins brusques sans information ou préparation, non satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques, violence sexuelle, meurtre (dont l’euthanasie), …
Violences psychiques ou morales : langage irrespectueux ou dévalorisant, absence de considération, chantage, abus d’autorité, comportement d’infantilisation, non-respect de l’intimité, injonctions paradoxales,…
Violences matérielles et financières : vols, exigence de pourboire, escroqueries diverses, locaux inadaptés, …
Violences médicales ou médicamenteuses : manque de soin de base, non information sur le(s) traitement(s) et/ou les soins , abus de traitements sédatifs ou neuroleptiques, défauts de soins de rééducation, non prise en compte de la douleur, …
Négligence active : Toutes formes de sévices, abus, abandons, manquement pratiqué avec la conscience de nuire,…
Négligence passive : Négligence relevant de l’ignorance, de l’inattention de l’entourage
Privation ou violation de droits : limitation de la liberté de la personne, privation de l’exercice des droits civiques, d’une pratique religieuse, …

Comme William R. le dit dans son livre, s’il s’en tient chaque jour à cette liste, il est témoin de maltraitance.
Des soins brusques sans préparation aux négligences relevant de l’ignorance, il pense avoir vu tous les cas de figure au cours de sa courte carrière.
Dans le chapitre sur la maltraitance, William R. la rubrique par laquelle j’ai été le plus sensibilisée c’est celle qu’il a nommé : « Comment tuer un vieux en 10 leçons »
Bien entendu William R. pourrait parler des sévices graves, des violences physiques, mais heureusement les délits, les vrais, restent rare. En revanche, la liste est longue des petites choses qui peuvent tuer un « vieux » comme il les appelle dans son livre, aussi sûrement qu’un coup dans le visage. La liste est si longue qu’il ne cite que celles dont il a été directement témoin.

Un matin, une fille du personnel soignant est de mauvaise humeur, elle ouvre le mitigeur, l’eau chaude n’arrive pas, pas le temps d’attendre car il y a 35 toilettes à faire… Elle a douché le « vieux » à l’eau froide. Il râle un peu bien évidement, mais la fille le culpabilise aussitôt : ‘’ Mais non ce n’est pas froid, ce que vous êtes frileux vous alors … ‘’
Cette maltraitance est à caser dans la catégorie ; manquement pratiqué avec la conscience de nuire.

Laver quelqu’un à l’eau si froide peu engendré un rhume, qui chez les personnes âgées peut parfois être fatal.

On peut aussi achever quelqu’un en lui donnant à manger certains aliments. Du camembert par exemple, le «vieux » ne peut pas le couper car il ne peut plus tenir son couteau, …
La viande également bien sûr. Non hachées, entière, servie en entrecôte. Il ne peut pas tenir son couteau, il ne peut pas mâcher non plus, donc il ne mange pas et se laisse dépérir.
Le repas en chambre, avec la course du quotidien, poser le plateau trop loin du vieux, hors de sa portée, et ressortir rapidement de la chambre pour aller en servir un autre à côté, tout aussi vite. La personne va tenter de l’attraper, une fois, deux fois, sans succès, puis va abandonner. La fille reprendra le plateau une demi-heure plus tard le/la patient( e ) : ‘’ Encore rien manger aujourd’hui, c’est vraiment pas bien ! Il faut manger madame, il faut se forcer un peu. ‘’
Ceci est un des grands classiques en maison de repos et en hôpital, poser un plateau trop loin ou proposer de la nourriture inadaptée.

Fréquent aussi, on oublie d’aider « vieux » à mettre leur appareil dentaire : sans, ils ne peuvent manger ni parler correctement. Il arrive aussi qu’on leur casse par inadvertance, au moment des changes, car l’appareil peut traîner dans les draps et tomber au sol.
On peut travailler sans jamais adresser la parole aux « vieux ». Ils passent leurs journées seuls, face au poste de télévision.
On peut faire aussi semblant d’écouter. William raconte une anecdote dans son livre ; un jour il a entendu une dame au loin «  j’ai envie de mourir ! »  Et une infirmière lui a répondu : «  Mais non, mais non. Vous n’avez pas envie de mourir. Il faut s’accrocher, c’est important de vivre, vous n’allez pas nous faire ça maintenant. Vous n’avez pas honte de dire des choses comme ça ? » Ca, c’est de la maltraitance, c’est nier la parole de l’autre et culpabiliser puis repartir vite fait donner un autre soin, en le laissant seul dans son déni de parole. Il ne peut même plus exprimer son ressenti face aux derniers humains qui passent. A qui se confier ? Au téléviseur ? A quoi bon se plaindre si le soignant passe son temps à dédramatiser pour gagner du temps. Le boulot du soignant, c’est aussi de constamment écouter la parole, de la décortiquer pour passer le relais à un psychologue. Mais souvent, on nie pour ne pas affronter le problème parce qu’on n’a pas le courage, parce qu’on ne sait pas comment faire, parce qu’on n’a pas le temps, parce qu’on n’a pas envie. On élude.
Une autre manière de ne pas être à l’écoute c’est de régler tous les problèmes en proposant une solution médicale. On n’écoute pas, on expédie. Un problème ? Une solution dans l’armoire. Et le «vieux » reste avec le vrai problème derrière la demande qui va s’amplifier. Il est nié, ramené au rang d’objet. Une exception cependant, certaines personnes ne veulent pas parler et préfèrent avaler un cachet, ils ne s’en remettent qu’aux vertus magiques du sacro-saint médicament : dans ces cas-là un placebo fait l’affaire. Un placébo, c’est une gélule blanche et rouge fournie par la pharmacie qui contient du sucre. Oui, le placebo marche, avec deux doigts de manipulation derrière.
Selon les expériences de William R. ; les forcer à marcher et leur imposer de la kiné, ceci est de la maltraitance. Ceci étant ‘’ pour leur bien, toujours ‘’ Ce sont souvent les familles qui le demandent d’ailleurs. Elles pensent que pour prolonger leur parent il faut le stimuler. Alors on le fait marcher, on appelle ça du ‘’ GET UP AND GO ‘’ C'est-à-dire que le kiné soulève le patient, lui fait faire cinq mètre dans le couloir en dix minutes, puis le remet dans son lit. Ca fait de l’argent pour le kiné, les familles sont contentes, mais la personne âgée est épuisée.
Les soignants ignorent parfois volontairement la douleur. Ils ont souvent du mal à croire qu’on puisse avoir encore mal malgré le traitement. Ca les dépasse. Ils fuient.
‘’ Je ne vous conseille pas de souffrir d’une douleur chronique que personne n’arrive à diagnostiquer, autant vous faire passer pour fou, vous trouverez plus facilement un auditoire. ‘’ William R.
Le personnel soignant considère une ‘’ hiérarchie des souffrances ‘’ et selon leurs comportements, tout ce qui est ‘’psychologique ‘’ est parfois lié à l’imaginaire.
Comment maltraiter grâce à la redevance ? on ne peut pas mettre la télé sur la bonne chaîne en quittant la chambre ou faire regarder au patient des dessins animés toute la journée parce qu’on lui a retiré la télécommande car il montait trop le son. La télé, pourtant, c’est vital : ça remplace l’oreille attentive, le parent absent, l’ami qui ne vient plus. Pour les soignants, c’est la déculpabilisation à pas cher : ça évite de les laisser seul face à un mur. La culpabilité de les laisser seul entre 4 murs c’est terrible, six à huit heure par jour, c’est horrible.
On peut lentement tuer un « vieux » en l’habillant tous les matins avec les mêmes vêtements. C’est une perte de temps pour les filles de changer les vêtements. Imaginez, il faut choisir, dans l’armoire, tous un tas de vêtements achetés vingt ou trente ans plus tôt, pour un corps jeune et mobile. Il y en a qui sont moins faciles à enfiler que d’autres. Donc une fois qu’elles ont trouvé la bonne tenue, celle qui se met en moins d’une minute, elles la remettent indéfiniment. Jusqu’au jour où quelqu’un s’en aperçoit et demande à ce que la personne soit changée.

Comme écrit dans le livre : ‘’ En fait, le moyen idéal pour tuer un vieux, la façon la plus sûre, c’est de lui supprimer petit à petit tous ses plaisirs. ‘’
La manière dont la maltraitance est abordée par William R. dans ce livre m’a particulièrement touchée. Etant en stage dans une maison de repos depuis quelques jours et ayant beaucoup d’amour et de respect pour les personnes âgées, je suis très affectées de constater par ce livre que toutes les personnes ne peuvent traiter les personnes âgées de façon irréprochable.

En ce qui concerne l’aspect économique, je parlerai des tarifs, budgets, …
Il faut tout de même reconnaître que les tarifs en maison de repos ne sont pas bon marché. Une maison de repos étant très souvent la dernière demeure pour beaucoup de nos aînés, il s'agit donc de choisir ce lieu très consciencieusement afin de se décider en toute connaissance de cause. Le coût est souvent l'élément d'appréciation le plus important aux yeux des familles. Non par choix, mais bien par dépit. Les pensions des seniors étant généralement insuffisantes pour faire face aux tarifs pratiqués.
Les tarifs sont variables en fonction des régions, …Chaque mois, une place dans un établissement spécialisé revient en moyenne à 1857 euros, selon une étude, la pension de retraite moyenne des femmes est de 900 euros par mois. Les femmes à la retraite gagnent environ 900 euros par mois. Une place en maison de retraite leur revient au double. En effet, cette fameuse place coûte en moyenne à 1.857 euros par mois au résident, soit 61 euros par jour, mais les prix varient en fonction de, comme cité ci-dessus, la situation géographique de l'établissement,…

Au niveau de l’intégration et de la socialisation :
Souvent associées à l'image de la mort, les institutions pour personnes âgées sont des endroits où il est parfois difficile de s’intégrer, le logement familiale est quitté, il faut se défaire des choses qui tiennent à cœur, dévoiler son intimité, les personnes ne sont pas auprès de leur famille et ils partagent leur chambre,… avec des personnes totalement inconnues. Effectivement, la plupart des personnes âgées qui entrent en institution mourront dans ce lieu. Mais, entre l'entrée dans cet espace collectif et sa sortie, il y a la vie. Et celle-ci ne se limite pas à une attente passive de la mort. Les personnes âgées sont inscrites dans des réseaux de sociabilité plus ou moins grands, plus ou moins complexes. Certaines relations établies peuvent parfois aboutir au mariage. Même si ces situations sont rares, elles existent. Elles représentent une configuration visible et officiellement reconnue de liens noués entre deux personnes vivant en structure collective.

19 juin 2014

Première expérience dans le domaine de l'éducation spécialisée

téléchargement 

Ma première expérience dans le domaine de l'éducation spécialisée a été lors d'un stage, dans une maison de repos et desoins. 

Lapersonne âgée est un public apprécié par moi depuis de longues années. J'aime beaucoup ce public,qui est très demandeur d'aide et très enrichissant. J'ai pris ce stage très à coeur, et je me suis investi pleinement dans celui-ci. 

Ce stage a duré 6 semaines, durée pendant laquelle j'ai eu la chance de découvrir les résidents ,interagir de différentes manières avec eux lors d'activité psycho-éducatives mise en place par l'équipe ou par moi même, ... 

Lors de ce stage j'ai mis en place un atelier peint

ure sur verre à l'occasion de la Saint-Valentin, je me suis également rendue au cinéma pour le visionnage de film " La Belle et la Bête " avec un petit groupe plutôt autonome. J'ai également mis enplace avec l'aide de l'équipe des ateliers de psychomotricité , des bains relaxants à l'espace prévu, confection de salade de fruit,  groupe de paroles ,... 

 

Voici ci-dessous le rôle détaillé del'éducateur spécialisé en maison de repos.

L'éducateur spécialisé joue un rôle très important en maison de repos, qui a pour but :

--> A travers des techniques d’animations favoriser l’insertion de la personne âgée dans la maison de repos, l’accompagner dans son passage d’une vie de famille où de solitude vers la vie communautaire.

 L’ES tentera de par son action de créer un climat de confiance, de sécurité mais aussi de bien-être chez la personne âgée.

Aussi, l’ES essayera de maintenir un maximum d’autonomie morale, mentale et physique chez les personnes âgées.
--> Par exemple, il pourra travailler la mémoire, cette dernière étant garante de notre passé, il est important de stimuler les facultés cognitives et les ressources disponibles que la personne âgée a tendance à ne plus solliciter telles que l’attention, la concentration,… cela dans un but de préservation de l’autonomie permettant ainsi de rester en lien avec une vie sociale.
 
Les activités que l’E.S propose doivent être adaptées à la personne âgée.
 
--> Par exemple, en créant un jeu de société adapté à la vue, à l’âge, à l’époque, et au mode de vie du senior.

Ces activités doivent aussi permettre à la personne âgée de prendre part intégrante dans le projet de vie proposé.
--> Par exemple : réalisation du journal de la maison de repos avec une participation maximale des résidents pour sa concrétisation.
 
Lutter contre la solitude, contre l’ennui, préserver au maximum la personne de la dépendance physique et morale, ainsi que valoriser et intégrer la personne âgée dans la société font parties de l’action générale de l’ES en maison de repos.
 
Il est important de tenir compte, que ces différentes actions auront toujours un fil conducteur qui sera d’apporter un maximum de bien-être chez le résident, en le considérant comme une personne à part entière ayant des désirs, des sentiments et des possibilités de développement.
En guise d’ouverture à la réflexion, je vous propose en conclusion de ce texte, de mettre en avant le fait qu’un ES soit un acteur de terrain possédant une culture générale globale, lui permettant de pouvoir accompagner ou encore orienter la personne en difficulté vers différents acteurs entrant en piste tels le kinésithérapeute, le psychologue, la logopède, l’ergothérapeute, l’infirmière,…
 
Le métier de l’éducateur spécialisé reste très certainement difficile à définir. Ce métier rempli d’humanité est souvent méconnu ou encore mal reconnu par certains, il est à la fois très vaste mais aussi très complexe. Il est important de se rendre compte des clichés trop souvent donnés à ce métier, de l’étiquette, du label réducteur de complexité qui lui est trop souvent attribué.

 

19 juin 2014

Définition perso de l'éducateur spécialisée

                                                       st-omer

 

 

Ma vision du travail de l'éducateur spécialisé est telle que celle-ci : 

 

Lorsque je pense à une illustration du travail de l'éducateur spécialisé; je l'imagine tel un labyrinthe. 

Pq un labyrinthe ? Tout simplement car selon moi,le travail de l'éducateur vis à vis de son bénéficiaire démarre d'un point A vers un point B. Tout en sachant que ce qu'il se passe entre A et B est rempli de découverte, d'imprévu, d'obstacle ainsi que de murs ! 

Je trouve que le labyrinthe est donc une bonne image représentative du métier d'éducateur spécialisé! 

 

Et vous ? Si vous devriez représenter le métier d'éducateur par une image, quelle serait-elle ? 

 

 

 

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19 juin 2014

C'est quoi être éduc ' spé ?

 

 

                                                      Pere-et-fils3-b1e95

« Papa, c’est quoi être éduc’ ? »

« Être éduc’ spé mon fils c’est t’occuper...

 

….des drogués, des clodos, des ruinés, des claqués, des violés, des battus, des maltraités, des perdus, des disjonctés, des perdants, des illuminés, des délirants, des tarés, des mangeurs de caca, des taulards, des tordus, des accidentés, des inconscients, des pauvres, des très pauvres, des très très pauvres, des miséreux, des traînées, des qui se traînent, des malades, des condamnés, des sanctionnés, des fatigués, des suicidaires, des vieux, des jeunes, des familles, des enfants, des hommes, des femmes, des français, des immigrés, des sans-papiers, des avec papiers, des avec des faux-papiers, des avec des vrais-faux-papiers, des sans-noms, des sans-slips, des sans-espoirs, des cassés d’une jambe, d’un bras, du dos, de la colonne, du cerveau, de la vie, des méchants, des très méchants, des gentils, des cons, des très cons, des pervers, des beaux, des moins beaux, des moches, des très laids, des repoussants, des répugnants, des puants, des petits, des moyens, des grands, des bons, des mauvais, des paresseux, des fuyards, de la violence, de la colère, de la haine, de la culpabilité, du dégoût, du désespoir, de la souffrance, du déchirement, des séparations, des pleurs, des bobos, des chagrins, des câlins, de la folie, de l’absurdité, des aberrations, des injustices, des injures, des vexations, des humiliations, des blessures, de la honte, de la paperasse, des rapports, des courriers, des évals, des projets, du vomi, du juge, de l’avocat, du médecin, du préfet, de l’inspecteur, des keufs, des administrations, du maire, des chiottes bouchées, des culs à torcher, des douches à donner, des fausses routes, des béquées, de la porte à ouvrir, de la porte à fermer, des manques, des manques, et des manques, des besoins, des non-dits, des secrets, des beaux secrets, des secrets dégoûtants, des besoins, et des besoins, de prendre rendez-vous, de donner un rendez-vous, et un autre, et un autre, et un autre, et puis un autre et encore un autre, des demandes dites et non-dites, des demandes montrées et non-montrées, de l’ampoule grillée, de ce que tu dois deviner, du standard qui sonne, des réponses pas bonnes, des fugues, des alertes, des cris, des coups de pieds, de poing, de tête, des symptômes, des médocs, des cafards que tu ramènes chez toi, de la galle qui gratte la nuit, des puces éventuellement, de la tuberculose qu’on t’a refilé, de ta peur de chopper le sida, une hépatite, des problèmes de ton équipe, des déménagements, des emménagements, des aménagements, des ménagements, des politiques publiques, des cartons de l’autre, des stagiaires, des collègues, des éducs !, des statistiques, et même des faussées, de prendre le temps et du temps encore, des combats même quand c’est pas les tiens, de comprendre et d’aider à comprendre même quand on y comprend vraiment quedal, de ta propre violence, de ton agressivité, de ton dégoût, de ta haine, de ton affection, de ta séduction, de ton désespoir, de ta souffrance, de tes écoutilles en les ouvrant très grand !, de ton déchirement, de tes séparations, de tes pleurs, de refouler tes larmes, de tes bobos, de ta culpabilité, de tes chagrins, de tes câlins..., c’est regarder le temps sans regarder les heures, c’est penser et repenser, à comment tu vas faire, comment tu vas panser, qu’est-ce que tu vas faire, pourquoi, pour quand, avec qui, pour qui, pour quoi...., c’est résister aux certitudes, aux mangeurs de complexité, aux simplismes, aux simplistes, aux convenances, aux petits arrangements, aux standards, au conformisme, c’est te blinder contre la connerie, c’est être là. »
Que pensez-vous de cette "définition" de l'éducateur spécialisé ?
Pour ma part je la trouve assez comique.... mais aussi assez catégorique!  Il est vrai que ce sont toutes des situations face auxquelles un éducateur risque de devoir faire face. 
Cependant, je pense que derrière certaines situations qui sont parfois dérrangeantes, embarrassantes, ... les personnes qui choisissent d'exercer le métier d'éducateur sont des personnes au très grand coeur, capable de tirer chaque fois une conclusion positive pour chaques évènements,ou situations délicates. 
19 juin 2014

Bienvenue à tous !

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Bonjour à tous :-) 

 

Je vous souhaite tout d'abord à tous et à toutes la bienvenue sur ce blog. 

Je m'appelle Alicia , j'ai 24 ans et je viens de Belgique. Je poursuis actuellement des études afin de devenir " édutrice spécialisée en accompagnement psycho-éducatif ".

J'ai longuement été attirée par ce métier avant de m'y engager réellement, en effet je suis diplômée en coiffure depuis 6 ans et donc reprendre des études était pour moi un véritable engagement.  Je suis quelqu'un de motivée et déterminée pour mener à bien ces études. 

Mes motivations pour le métier d'éducateur spécialisé sont :

se sentir utile dans la vie de tous les jours auprès des personnes demandeuses d'aide ;
- un métier au contact de populations différentes;
- travailler en équipe;
- aider une population à acquérir une autonomie;
- éviter la routine;
- faire des projets avec les bénéficiaires;
- avoir des responsabilités; 

...

Pour la première année d'étude, j'ai choisi d'effectuer mon stage en maison de repos. Ceci était ma première expérience dans le domaine et a été une grande réussite. Celà étant pour moi un pur bonheur. Les personnes âgées ont été pour moi un public très touchant , très en demande et un public avec lequel j'aimerai beaucoup retravailler. 

Et vous qui êtes-vous ? Quelles sont vos motivations pour le métier d'éducateur ? Vos premières expériences ? 

 

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